Homoréflectus
--> chapitre 1.1
Aujourd’hui les wagons sont vides de monde, un saxo résonne de bon matin dans l’indifférence total, les stations défilent et les notes aussi, il ne joue pas mal mais pas bien non plus, la conviction de l’artiste qui veut se dépasser à chaque instant a disparu de ses accords neutres de sentiments, il n’est pas là pour partager sa musique mais pour gagner de l’argent.
Tout est moyen ce matin, où sont ces extrêmes que la vie affectionne tant à mettre en avant, sûrement au lit avec leur rêve à part et respectifs de révolution, de fête à tout rompre, de folles nuits à étreindre la vie, de recueillements, ou de purification de l’âme impie d’autrui.
Un jour normal je serais sûrement dans les mêmes songes que mes compères de l’extrême, mais ce jour n’est pas normal, réveil à six heurs tapantes un samedi, rien d’extraordinaire me direz-vous, sauf si l’on travaille de nuit jusqu’à trois heures du mat, quelque chose m’a viré des bras de Morphée et m’a fait m’interroger sur une vieille affaire classée dans les méandres de mon cerveau depuis belle lurette, deux ans exactement. ...
Ecrit par ode, le Jeudi 13 Janvier 2011, 09:55 dans la rubrique "nouvelle a suivre".
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